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La vie au coeur du Namib
Le désert du Namib a donné son nom au pays, la Namibie. Ce désert très aride s'étire sur la côte entre plateaux caillouteux et cordons de dunes. Malgré cet environnement hostile, la faune et la flore rencontrées lors d'un safari affichent une diversité étonnante.
Le désert du Namib est très aride et pourtant une vie s'est développée. L'une des particularité de cet endroit est son brouillard. Le brouillard est lié au Benguela, ce courant marin
froid créé par l'anticyclone de Saint Hélène qui refroidit les eaux
côtières namibiennes et bloque par le jeu des masses d'air les
précipitations et créant des conditions très arides. C'est grâce à lui
que se forme très régulièrement un brouillard côtier pouvant aller
jusqu'à plusieurs dizaines de kilomètres à l'intérieur des terres. Cette brume qui s'étend du nord au sud du pays est une source d'humidité pour bon nombre de plantes et d'animaux qui récupèrent l'eau par condensation.
La faune du désert du Namib
Il est difficile de citer tous les animaux qui habitent ce désert. Nous avons choisi de vous parler seulement de certains d'entre eux qui pourront être observer lors de votre safari sur-mesure en Namibie.
L'oryx
Pelage chic et cornes élégantes ! Antilope incontournable et emblématique de la Namibie et du désert,
cette belle antilope est présente sur la majorité du territoire en nombre
important. L’oryx est souvent considérée comme la championne de l’adaptation au
milieu désertique. En effet, pour se prémunir de la chaleur et des pertes d’eau
elle dispose de plusieurs outils efficaces.
- une urine très concentrée (à la limite d’un miel liquide)
- des excréments secs pour réduire au minimum les pertes d’eau
- un système de thermorégulation performant permettant à son corps de supporter des températures de 45°
Ces belles antilopes se positionnent lors des grosses chaleurs sous les
arbres ou sur les crêtes des dunes ou des collines là où l’air est légèrement
plus frais. En haletant, elles permettent au sang circulant dans les veines de
la fosse nasale de se refroidir. Ce sang est ensuite conduit dans un système propre à l’oryx constitué
de petites veines situé sous le cerveau. Ainsi le sang chaud (45°) remontant du corps passe par la carotide et
se divise alors dans ce réseau appelé « réseau admirable ». Cette
action occasionne des échanges thermiques permettant au sang de refroidir et
d’irriguer le cerveau à une température inférieure à 42°, limite maximale pour
éviter des dommages cérébraux. Les oryx vivent dans les savanes ouvertes et arides. Elles vivent en groupe de
femelles avec les jeunes. Les mâles en général solitaires créés de petites
hardes à la période de reproduction. Le temps de gestation est de 9 mois et la période de reproduction
s’étale tout au long de l’année. L’oryx mesure environ 120 cm au garrot pour un poids de 210 à 240kg.
Les cornes mesurent entre 80 et 120 cm. L’espérance de vie est située aux
environs de 19 ans. Les antilopes se nourrissent essentiellement d’herbes et parfois de « tsammas »
(melon sauvage) ou autres plantes et tubercules riche en eau. L’oryx peut se
passer d’eau pendant plusieurs jours.
Les otaries à fourrure du Cap
Du désert du Namib, nous remontons la côte vers le nord. Les eaux froides riches en plancton grâce au Benguela, attirent de nombreux poissons et donc des animaux marins. La colonie d'otaries à fourrure de Cap qui réside à Cape Cross est impressionnante. C'est en effet la plus grosse colonie de Namibie et au plus haut de la saison on peut y observer à quelques mètres seulement environ 100 000 individus évolués entre la plage et l'océan dans un vacarme assourdissant. L'odeur dégagée par les déjections et les animaux morts est également omniprésente. Les otaries à fourrure diffèrent des phoques par la présence d'oreilles externes et de deux nageoires postérieures qui leur permettent de mieux se déplacer au sol. les ongles de ces nageoires leur permettent pour se gratter longuement... Animal à sang chaud, l'otarie peut rester plusieurs jours dans les eaux froides de l’océan grâce à la composition de sa fourrure : une seconde couche fine de poils reste en permanence au sec en-dessous de la couche extérieure qui elle se mouille.
Capable de plonger jusqu'à 100 mètres de profondeur, leur vision est adaptée pour voir aussi bien sous l'eau que sur terre. Elles se nourrissent principalement de sardines et de petits poissons, mais ne sont pas contre si l'occasion se présente d'avaler calamars, méduses ou langoustes ! En dehors de la période de reproduction (à partir de mi-octobre dans cette zone) les mâles fréquentent irrégulièrement la colonie. La colonie est donc constituée presque uniquement de femelles et de jeunes. Les femelles mettent bas en novembre-décembre après une gestation de 9 mois. En octobre, les mâles sont de retour pour quelques semaines. Leur poids à quasiment doublé et oscille aux alentours de 360 kg et ils vont dépenser une partie importante de cette énergie pendant les 6 à 8 semaines à venir. Dans une ambiance surchauffée, ils leur faudra dans un premier temps conquérir un territoire face aux autres mâles, formé un harem de 5 à 20 femelles et enfin s'accoupler avec chacune d'une tout en défendant le territoire acquis. Pendant toute cette période les mâles ne peuvent pas retourner en mer pour se nourrir car dans le cas contraire ils risquent de tout perdre.
Le lézard au museau en forme de « coin »
Ce petit lézard d’environ 8 à 10
cm de long (hors queue) orange et blanc se camoufle facilement la journée à la surface du sable. C’est
d’ailleurs l’un des lézards les mieux
adaptés au désert du Namib. En effet, à l’aide de ses pattes aux longs doigts, il peut se déplacer
très vite sur le sable chaud et ainsi contrôler sa température corporelle en
levant tour à tour ses pattes du sol parfois brûlant. Son museau en forme de coin lui
permet de littéralement
« plonger » dans le sable des dunes pour échapper à ses prédateurs.
Ses narines situées au dessus du museau et non devant son un autre atout pour
limiter l’afflux de sable lorsqu’il s’enfouit. Pour se nourrir, ce lézard mange des coléoptères, des termites et
d’autres petits insectes. Il récupère également dans le corps de ses
proies assez d’eau pour s’hydrater pendant les périodes sans
eau.
Les ténébrionides (coléoptères)
Un grand nombre d’espèces aux formes et aux tailles différentes cohabitent dans le désert du Namib. En revanche, la plupart des ces coléoptères sont plutôt noirs, incapable de voler et se nourrissent de détritus. Ils tiennent une place importante dans l’écosystème du désert. Ces différents coléoptères ont développé au cours de leur évolution des adaptations spécifiques pour survivre dans cet environnement aride. Pour réduire les pertes d’eau, les ailes ont par exemple fusionné avec le reste du corps créant ainsi sous ces anciennes ailes des cavités humides. Autre évolution, un seul orifice respiratoire situé au dessus de l’anus permet les échanges gazeux, limitant ainsi l’échappement de l’humidité interne.
Certaines espèces, elles, produisent une sorte de cire blanche qui recouvrent leur corps créant ainsi une couche protectrice servant à refléter les rayons du soleil quand les températures sont élevées. La plupart de ces coléoptères, ne se déplacent donc qu’au sol très rapidement sur leurs grandes pattes pour ne pas se brûler sur le sable chaud. La majorité des ténébrionides sont détritivores, ils se nourrissent uniquement de détritus d’origine animale ou végétale, rassemblés par le vent au pied des dunes ou des buissons. Ils jouent donc à ce titre un rôle important dans le recyclage des composés organiques. Pour boire certaines espèces ont mise en place des procédés très techniques. En effet, ils se positionnent la tête en bas dans le sens opposé du vent pour que l’humidité matinale qui accompagne le brouillard se condense sur leur abdomen. Une goutte ainsi créée et absorbée peut représenter plus de 40% de leur masse corporelle. Surnommés « Toktokkies » certaines espèces tapent leurs abdomens contre le sol créant ainsi un son unique leur permettant de communiquer avec leurs congénères mâles et femelles.
La flore du désert du Namib
Les arbres morts de la Dead Valley
Au milieu des dunes géantes de Sossusvlei qui culminent à plus de 300 mètres, se cache l'incontournable vallée Morte, "Dead Valley", dépression d'une étonnante blancheur piquetée de dizaine d'arbres morts.
Oasis autrefois alimentée par le Tssauchab, une rivière éphémère, le
site avait vu sa végétation prospérer jusqu'à ce que le sable barre la
route à l'eau. Privés d'humidité, les arbres ont fini par succomber,
mais ne ce sont pas décomposés dans cet environnement aride et protégé
du vent. Cet endroit est aujourd'hui très prisé des photographes !
Stipagrostis « Bushamnn –grass »
Indissociables des dunes du Namib, beaucoup des graminées jaunes ou à aspect plumeux qui poussent dans le désert du Namib appartiennent à la famille des Stipagrostis. Plus d’une trentaine de variétés différentes mais d’un aspect proche, elles cohabitent dans le sable du plus vieux désert du monde. Il s’agit d’herbes primordiales pour l’écosystème car elles stabilisent les sols et fournissent abris et nourriture à de nombres animaux du désert. En fonction des pluies de l’année, les herbes sont soient « vivaces » et vivent plusieurs années, soient « annuelles » et leur durée de vie se réduit à quelques mois. Très résistantes aux sécheresses, elles sont également capables de produire des graines dans un laps de temps limité dès lors que l’humidité du sol est suffisante. Cela permet au désert de régénérer son « tapis herbeux » même sans pluie.
Dispersées par le vent, certaines espèces de graines s’enterrent dans le sol par elles-mêmes. Elles sont de ce fait protégées des animaux et des températures extrêmes en attendant l’humidité nécessaire pour germer. Ces plantes ne poussent que dans la grande mer de sable du Namib. Elle peut mesurer jusqu’à 2 m de haut et possède des pointes effilées. Son système de racines peu profondes (parfois même à découvert) lui permet de récupérer la rosée du matin, ce qui explique qu’elle soit en mesure de se développer et de produire des graines sans pluie. Cette plante joue également un rôle primordial dans les parties inférieures des dunes. En effet ces barrières naturelles collectent à leur base les détritus des animaux et des végétaux transportés par le vent et débutent ainsi la chaîne alimentaire du désert puisque les petits animaux s’en nourrissent.
La Namibie est un grand pays et plusieurs safaris sont nécessaires pour explorer les différentes régions.
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