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Christophe, pionnier dans le monde du voyage

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Qu’est-ce qui fait courir Christophe ? Telle est la question qui vient à l’esprit quand on déroule le fil de vie du cofondateur de Sous l’Acacia. Qu’est-ce qui le fait courir, marcher, chevaucher… ? La curiosité du vaste monde, sans aucun doute ! Mais aussi la curiosité de l’autre, jamais éteinte et sans cesse renouvelée.

Christophe, l'éternel voyageur @Sous l'Acacia
Christophe, l'éternel voyageur @Sous l'Acacia

Le voyage dans la peau

Comme Laurent Girard, son ami de plus de 20 ans, Christophe Leservoisier en est là aujourd’hui grâce à une qualité rare : le courage de vivre en accord avec soi-même. Là où d’autres auraient choisi la facilité et la sécurité d’un parcours formaté – longues études supérieures, emploi stable…. – Christophe a osé, très jeune, s’écarter du droit chemin pour explorer le monde, vivre ses rêves et partager ses émotions.

La riche expérience de terrain de Christophe prend sa source dans sa passion de longue date pour la nature, pas toujours compatible avec ses exigences universitaires. Quatre années peu productives sur les bancs lyonnais de la fac de droit lui seront nécessaires pour se convaincre qu’il n’est définitivement pas fait pour étudier en position assise !  Ce qu’il aime, lui, c’est marcher, crapahuter en montagne, faire du marathon… Alors, entre deux sessions juridiques, Christophe fait des « petits jobs » qui lui ressemblent plus – ski-man l’hiver en station, gardien de refuge … Et surtout, chaque fois qu’il le peut, il part en expédition, à pied, que ce soit dans les Alpes françaises ou au Pérou.

Christophe lors d'un de ses nombreux treks à travers le monde @Sous l'Acacia
Christophe lors d'un de ses nombreux treks à travers le monde @Sous l'Acacia

L’amour du voyage, Christophe l’a dans la peau depuis toujours. Enfant, il a vécu à l’étranger avec ses parents, en Côte d’Ivoire puis au Portugal. Dès l’adolescence, il a beaucoup voyagé. « J’ai toujours été motivé par la découverte de nouvelles choses », reconnaît-il. Comment s’étonner alors que son premier emploi – administration et gestion d’une équipe d’ingénieurs de maintenance des sites nucléaires chez Framatome, ex-Areva – soit pour lui synonyme de mort à petit feu ?! À la limite, on se demande comment le jeune baroudeur qu’il était, animé d’une curiosité insatiable, a tenu deux ans à ce poste !

À force de s’ennuyer, Christophe finit par démissionner. Avec deux copains, il participe ensuite à un concours organisé par la compagnie aérienne Air Inter, intitulé « Être jeune et entreprendre », remporte le premier prix régional et rencontre à l’EM Lyon son futur associé : Frédéric Faure.


La passion au service d'une profession

Avec lui, en 1986, Christophe crée sa première entreprise dans le domaine qu’il aime le plus : le voyage, toujours en parfaite adéquation avec ses valeurs, ses passions et ses convictions. Ainsi naît Atalante, la première agence de trek à s’engager pour un tourisme responsable, et à mettre le respect des populations au cœur du projet. Il y aura ensuite Continents Insolites….

Vers un tourisme responsable

Dix ans plus tard, en 1996, Christophe rédige la Charte Éthique du Voyageur – née d’une longue réflexion suite à un conflit survenu en Afrique, dans la Vallée de l’Omo, lors d’une reconnaissance d’itinéraire effectuée avec des photographes professionnels qui n’avaient pas respecté la consigne de départ : ne pas prendre de photos des habitants dans les villages… « L’idée, c’était : ne pas interdire, mais informer », résume Christophe.

À la rencontre des peuples en Afrique @Sous l'Acacia
À la rencontre des peuples en Afrique @Sous l'Acacia

Nul doute que cette démarche initiée et défendue par Christophe a déclenché une prise de conscience au sein de la profession, et la mise au point d’un véritable « code de conduite » des voyagistes : « Ça a fait bouger les choses, et c’est la première de mes plus grandes satisfactions, reconnaît le créateur d’ATR (Agir pour un Tourisme Responsable, une association née en 2004 qui réunit une dizaine de tour opérateurs et qui, depuis 2006, diffuse la Charte Éthique du Voyageur dotée depuis d’une certification AFAQ et Ecocert). Enfin, on reconnaissait qu’il nous fallait prendre en compte tous les aspects du voyage : l’environnement, le peuple, l’argent, les pourboires, le rapport aux autres… »

En selle pour le voyage à cheval

En 2005, Christophe reçoit un appel d’Anne Mariage, la fondatrice de Cheval d’Aventure, qui lui explique qu’elle souhaite céder son entreprise à quelqu’un qui partage les mêmes valeurs : « Je ne la connaissais pas, mais je l’admirais beaucoup ! Elle m’a appelé en mars, on a signé en avril. Je revendique cette filiation avec Anne Mariage, c’est quelque chose que je veux cultiver ».

Christophe lors d'un de ses voyages à cheval en Jordanie @Sous l'Acacia
Christophe lors d'un de ses voyages à cheval en Jordanie @Sous l'Acacia

Pour Christophe, la véritable transmission des rênes de Cheval d’Aventure ne s’est pas faite sur papier, mais quelques semaines plus tard, dans le désert d’Atacama : « Anne Mariage m’a invité à effectuer une ouverture d’itinéraire à ses côtés. Là-bas, il nous est apparu clairement à tous les deux que nous avions fait le bon choix ». Fort de sa longue expérience chez Atalante, Christophe est déjà très à l’aise dans toute la partie logistique « hors cheval ».

En effet, Christophe avait pratiqué l’équitation en club de 8 à 18 ans, mais n’étant pas d’une famille cavalière ni sportive, il avait ensuite arrêté : « Parce que je suis d’une nature curieuse, j’avais envie d’autre chose, explique-t-il. Mais je montais encore à cheval de temps à autre, par exemple pour une balade en Camargue, et c’était une telle joie à chaque fois ! Alors je m’y suis remis pour de bon, il y a environ 25 ans – ce qui ne m’empêche pas de continuer d’adorer la marche à pied ».


L'amour de l'Afrique

Proposer des voyages tels que nous aimerions les faire, voilà ce qui sera le fil conducteur de Sous l’Acacia, l’agence de voyages et safaris sur mesure créée par deux grands voyageurs devant l’Éternel : Christophe Leservoisier et Laurent Girard. « À nous deux, nous cumulons 60 ans d’expérience sur le terrain à travers le monde », reconnaît Christophe. L’un et l’autre sont notamment spécialistes de l’Afrique.

Ascension du Kilimandjaro de Christophe @Sous l'Acacia
Ascension du Kilimandjaro de Christophe @Sous l'Acacia

Ah, l’Afrique… « Laurent et moi, on partage l’amour de cette Afrique immense, sans limites... »  Christophe en connaît par cœur certains recoins, notamment en Afrique de l’Est et de l’Ouest. Il a maintes fois parcouru le Sahara, la Mauritanie, le Maroc… Il a aussi effectué plusieurs fois l’ascension du Kilimandjaro, et même été le premier à créer un itinéraire nouveau, différent de la voie normale ! « J’étais déjà très tourné vers les peuples de la vallée de l’Omo, et des hauts plateaux du Kenya et de la Tanzanie, précise-t-il. Laurent est plus « nature », moi je suis très « nature » mais aussi très « peuples »… Au final, nous voulons la même chose : proposer de beaux voyages tels que nous aimerions les faire et les guider ».

La liste des pays d’Afrique que Christophe a déjà explorés, à pied ou à cheval, donne le vertige : Burkina, Mali, Niger, Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Bénin, Sénégal, Gabon, Congo, Guinée équatoriale, Centrafrique… et d’autres encore, jusqu’aux lointaines îles Sao Tomé et Principe, dans le golfe de Guinée.

C’est en Afrique que Christophe a réalisé certaines des choses dont il est le plus fier aujourd’hui – comme ces formations organisées à l’intention des guides africains, dans le cadre de la création d’espaces et de parcs naturels : « Mon objectif, c’était de les rendre capables de dire non à un Blanc, de dire non à un client ! Il y avait dans ces formations un important volet éco-responsable. Il fallait donner aux guides locaux la capacité de faire passer un message utile de respect et de sécurité ».

Christophe avec un guide mongol @Sous l'Acacia
Christophe avec un guide mongol @Sous l'Acacia

Et c’est pour l’Afrique aussi que bat son cœur de grand voyageur : « Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais j’ai pour ce continent un goût profond, une attirance que j’ai peu ressentie ailleurs, confie-t-il. Dès que j’arrive là-bas, je ne me sens pas dépaysé, je me sens chez moi ».

En Afrique, Christophe aime les grands espaces, bien sûr, mais aussi ces peuples pastoraux qui se déplacent : « Ce qui me touche, et que j’ai d’ailleurs retrouvé en Mongolie, c’est ce rapport au strict nécessaire, qui te concentre sur le moment que tu vis », explique-t-il.

Tél : +33 (0)4 82 53 99 32


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